L’agglomération de Montpellier adopte une régie publique de l’eau Veolia va perdre le contrat de délégation de gestion de l’eau qu’elle détenait depuis 1990 à Montpellier qui a adopté mercredi le passage en régie publique à compter du 1er janvier 2016, conformément à la promesse de campagne du maire DVG Philippe Saurel. La délibération, qui concerne l’eau potable et l’eau brute mais pas l’assainissement, a été votée à main levée lors d’une assemblée extraordinaire du conseil de Montpellier agglomération avec 77 voix pour et 14 abstentions.
« L’eau est un bien commun. Elle tient un rôle essentiel », a souligné M. Saurel, président de Montpellier agglo qui veut en tirer « une baisse du prix de l’eau » mais aussi permettre « une nouvelle approche des services de l’eau ».
En juillet dernier, le conseil de communauté de Montpellier agglomération présidé par le socialiste Jean-Pierre Moure avait adopté la poursuite de la délégation du service de l’eau pour une durée de sept ans à compter du 1er janvier 2015. Le contrat prévoyait une baisse du prix de l’eau d’au moins 10 %, une aide pour les personnes en difficulté et envisageait un possible retour à la régie publique. Un appel d’offre avait été lancé en ce sens dont le résultat devait être connu lundi.
Dans un entretien avec le Midi Libre, Veolia a rompu mercredi le secret de sa réponse à l’appel d’offre et annoncé que l’entreprise avait prévu une baisse de 50 % de son prix de l’eau. « L’attitude de Veolia ne m’impressionne pas », a commenté Philippe Saurel. « Pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant », a ajouté le vice-président de l’agglomération en charge de ce dossier et maire de la commune de Grabels, le Front de gauche René Révol.
Le passage en régie publique n’a pas connu d’opposition forte. Seules quelques voix, notamment celle de l’UMP Jacques Domergue, ont souhaité que l’assemblée prenne son temps dans un dossier compliqué avant de se décider définitivement.
L’adoption du passage en régie publique concernant l’assainissement est prévue à moyen terme.