Les réponses de René Chevalier (PC), Hélène Flautre (EELV), Fr. Desmazière ( « les citoyens s’engagent »), et Ph Rapeneau ( président de la CUA, sur la liste UDI-UMP), se trouvent en pièce jointe.
La lettre de Fr. Desmazière demandait des précisions de notre part, les voici :
“ Merci pour votre réponse, approfondie, sur ce sujet de l’eau. Voici simplement quelques remarques :
° parmi « les questions fondamentales », nous ajouterions la participation des usagers, sous forme consultative, ou sous forme de codécisions pour certains aspects. On peut remarquer que seule la gestion publique permet une participation de représentants d’usagers dans des conseils d’exploitation ou d’administration ; et que la transparence est toujours minimale lors d’une DSP, même avec la bonne volonté des élus ( ce qui n’est pas toujours le cas … ).
° « permettre une juste et légitime rémunération du gestionnaire, public ou privé » ? Les profits (très importants : voir les comptes d’exploitation ) d’une multinationale, à partir d’un bien commun vital comme l’eau, sont-ils légitimes ? Et il n’y a pas de rémunération d’un gestionnaire public ( les bénéfices du résultat annuel sont, comme vous le savez, reversés sur l’année suivante).
° Nous avons noté avec satisfaction « l’organisation d’un véritable débat » et « l’organisation des Assises Communautaires de l’Eau » ainsi que l’approbation d’une véritable expertise indépendante.
° La « création d’un observatoire local au niveau du bassin versant, à propos de la pollution » : il existe une structure, mise en place par l’agence de l’eau, qui est la Commission Locale de l’Eau, du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau : pour nous, c’est le SAGE Scarpe Amont ( depuis les 3 rivières Scarpe, Gy et Crinchon, puis la Scarpe canalisée jusque Douai ). Notre association attend de pouvoir intégrer les commissions.
° « Faire coexister deux modes de gestion » : nous pensons qu’il n’y a toujours qu’un mode de gestion : public ou délégué au privé. Lorsqu’une collectivité utilise un prestataire ( qui peut être Véolia), dans le cadre d’une gestion publique, c’est autre chose qu’une DSP ( comme c’est le cas à la CUA).
° Les opérateurs privés et leur technologie. D’abord, nous rappelons que ce sont les usagers qui financent la technologie des multinationales ( à la CUA, nous fournissons chaque année environ 1 million d’euros de « frais de siège et de recherche » à Véolia). Nous pensons ensuite, que le tout technologique – qui est une source de profits supplémentaires pour la multinationale – ne doit pas être le seul point de mire : le curatif ( traitement des pollutions, fabrique d’eaux potabilisées) doit être remplacé par le préventif. Or ce n’est pas l’objectif des multinationales de l’eau : seules les collectivités en gestion publique ont cet état d’esprit. ( parmi les exemples : Grenoble, en gestion publique, est la seule agglomération en France à avoir cherché à éviter la chloration de l’eau ; elle sera suivie par d’autres villes en régie, qui viennent profiter de son expérience).
En souhaitant sincèrement que le débat se poursuive après les municipales”