Lancement d’une commission d’enquête parlementaire sur « la mainmise sur l’eau par les intérêts privés »

ACTU ENVIRONNEMENT:   « Le groupe France insoumise a décidé de faire fonctionner son droit à lancer une commission d’enquête et cette année nous avons choisi le thème de l’eau »

 » Cette commission réaffirme que l’accès à l’eau et l’assainissement est le défi du siècle. L’accès à l’eau est mis en danger par le réchauffement climatique mais aussi par son accaparement par des multinationales » 

https://www.actu-environnement.com/ae/news/commission-enquete-parlementaire-mainmise-ressource-eau-france-insoumise-36988.php4

« Le groupe France insoumise a décidé de faire fonctionner son droit à lancer une commission d’enquête et cette année nous avons choisi le thème de l’eau », a indiqué Jean-Luc Mélenchon. Le président de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a annoncé mercredi 3 février le lancement de la commission d’enquête parlementaire relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences. « Cette commission réaffirme que l’accès à l’eau et l’assainissement est le défi du siècle. L’accès à l’eau est mis en danger par le réchauffement climatique mais aussi par son accaparement par des multinationales », a affirmé Mathilde Panot, député la France insoumise du Val-de-Marne et future présidente de la commission d’enquête.

Cette initiative s’inscrit notamment dans la continuité de la proposition de loi du groupe en janvier 2018 qui visait à faire de l’eau un droit inaliénable. Proposition aujourd’hui renvoyée en Commission des lois constitutionnelles. « Le cycle de l’eau est brisé par l’artificialisation du sol (…) Un second problème est sur la question de la qualité : nous nous rendons aveugles sur les métabolites dans l’eau potable, liés à la présence de pesticides dans les nappes, a noté Loïc Prud’homme, co-auteur de deux rapports parlementaires sur la question. La problématique de l’eau est technique mais doit être réglée par un abord politique ».

Dans un contexte de tension sur la ressource, le groupe déplore également la privatisation à prévoir des barrages. « Nous pensons auditionner des acteurs tels que Veolia, Suez, Danone, Nestlé, des experts mais également les ministères, les agences de l’eau et les autorités organisatrices, pour comprendre le rôle que prend l’État dans cet accaparement de l’eau par des entreprises privées », a précisé Mathilde Panot. La députée souhaite accorder une attention particulière aux cas identifiés en Outre-mer. La commission devrait également se pencher sur le projet de rachat de Suez par Veolia.

Réglementairement, une commission d’enquête comprend des parlementaires de tous les groupes, dans la limite de 30 députés et de 21 sénateurs et doit durer six mois au maximum.

Le groupe LFI compte sur une remise des résultats des travaux en juillet.

PEUT ON SE PASSER DES PESTICIDES

Nous sommes concernés par la présence de polluants, dont les pesticides, dans les eaux de nappes phréatiques et de surface.
Ci dessous une publication intéressante de  janvier 2021 par le Collège de France.
La ré-autorisation des néonicotonoïdes fin 2020 a été justifiée par l’absence de solutions alternatives pour les betteraviers. Le collège de France analyse de ce fait l’échec du plan écophyto de 2008 à 2018.

https://laviedesidees.fr/Y-a-t-il-une-alternative-aux-pesticides.html

Dont voici quelques extraits:

« En 2008 a ainsi été lancé, suite au Grenelle de l’Environnement, le plan Ecophyto, qui ambitionnait de réduire de 50 % en dix ans la consommation de pesticides dans l’agriculture française …….

Ce plan n’a pas rempli ses objectifs, bien au contraire. Dix années après son lancement, la consommation de pesticides, loin d’avoir diminué de moitié, a augmenté d’environ 20 %.

……..

Les signataires de l’étude sont catégoriques : une réduction de 50% de la consommation de pesticides ne pourra passer que par une transformation en profondeur des exploitations agricoles.

………

L’histoire du plan Ecophyto nous apprend que la réduction de l’usage des pesticides dépasse largement le recours à des substituts directs et ne peut être réduite à une question de disponibilité de technologies.

………….

La mise à disposition de produits qui viendraient massivement se substituer aux pesticides sans nécessiter plus de changements s’apparente à un mythe politique et technologique.

…………

Si ce levier d’action (recherche de produits de substitution aux néonicotinoïdes ou au glyphosate) est privilégié par les pouvoirs publics, c’est parce qu’il permet de délaisser ou retarder des transformations plus profondes à la fois des exploitations et du modèle de développement agricole. ……..

Mais alors que les controverses autour de substances se multiplient, et que l’option de la substitution a montré toutes ses limites au cours de dix années de tentative de réduction de l’usage des pesticides, les pouvoirs publics ne peuvent sans doute plus faire l’économie d’une réflexion sur la manière dont la recherche agronomique doit être mobilisée. »

 

Le GRAND LYON revient à la régie publique

Lundi 14 décembre 2020, la Métropole de Lyon tourne une page historique en votant la création d’une régie publique de l’eau et, partant, la fin de plus de 160 ans de délégation privée, dans une ville qui a vu naître les deux géants mondiaux du secteur (la Générale des eaux, créée pour gérer le réseau lyonnais, et quelques années plus tard la Lyonnaise des eaux, fondée par des Lyonnais pour administrer le réseau parisien). Promesse de campagne du nouveau président écologiste Bruno Bernard, le retour à une régie publique métropolitaine de l’eau devra permettre la mise en place d’une « tarification sociale et progressive sans hausse de tarif » et de « limiter la surconsommation » d’une ressource plus aussi inépuisable qu’on ne l’imaginait dans une ville abreuvée par deux « fleuves ».

Voici en introduction de son article dans le média indépendant lyonnais L’Arrière – Cour ce qu’écrit la journaliste Maïa Rosenberger

En quoi la maîtrise publique améliore-t-elle la gestion de l’eau ?

« Finalité écologique, finalité démocratique, finalité de droit humain (non-exclusion), finalité d’équité (péréquation), sont toutes des objectifs qu’aucune entreprise privée n’a vocation à assumer mais que doivent poursuivre les autorités publiques. Si la maitrise publique n’est pas une GARANTIE d’une bonne gestion, elle seule, nous permet de choisir les finalités d’intérêt public avant celle de rentabilité : la vie avant le profit au sens propre. »

Sylvie Paquerot
Professeure agrégée, École d’études politiques, Université d’Ottawa (Canada)
Membre du CA de la Fondation Danielle Mitterrand

En quoi la maîtrise publique améliore-t-elle la gestion de l’eau ?

VEOLIA, CAC 40, ET CRISE SANITAIRE

Les affaires se poursuivent pour les multinationales, et notamment chez Véolia malgré la crise sanitaire.

Malgré les crises sanitaire et boursière, les entreprises européennes ont commencé à distribuer à leurs actionnaires les quelque 359 milliards d’euros de dividendes — soit 12 milliards de plus que l’an passé — , correspondant aux gains 2019.

En Europe, explique le site Boursorama, la France a tout particulièrement tiré son épingle du jeu avec un volume de dividendes qui a bondi de 12 % par rapport à 2018 ; les actionnaires du CAC 40 se voient actuellement répartir une enveloppe d’environ 60 milliards d’euros.

CHEZ VEOLIA :

En 2020, les dividendes augmentent de 9 % chez Véolia (1 € par action)

Exercice Date de détachement Date de paiement Dividende
2019 12/05/2020 14/05/2020 1,000 EUR
2018 14/05/2019 16/05/2019 0,920 EUR

Nombre d’actions au 31-12-2019 : 567,2 millions

« Veolia souhaite également augmenter encore le dividende dans les années à venir. La société vise un paiement de 1,30 € par action pour 2023, comme nous le lisons dans le communiqué de presse comme l’un des objectifs financiers pour 2023. »

Nous pourrons y penser en réglant nos factures d’eau, au moins à la Communauté d’Agglo du Boulonnais, à la Communauté Urbaine d’Arras, aux Communautés d’Agglo d’Hénin-Carvin et de Lens-Liévin, au Sabalfa (Bruaysis) et autres.

L’injonction de notre ministre Bruno Lemaire à restreindre les dividendes en cette période suffira-t-elle ? Et que deviendraient ces bénéfices s’ils n’étaient pas distribués ?

Souvenons nous aussi que les contrats de DSP avec Véolia dans les principales communautés du PdeC citées ci dessus, arrivent à échéance dans les 5 ans à venir, et que nos conseillers communautaires devront se ressaisir du dossier de l’eau et de l’assainissement.

 

 

Au printemps avec l’ infection

Bonjour aux visiteuses et  visiteurs de notre site

Le 3 janvier , nous vous souhaitions une belle année 2020. L’infection par le Coronavirus rend hypothétique l’évolution des projets de chacune et chacun.

L’épreuve que l’humanité vit actuellement modifiera t-elle son rapport aux équilibres naturels ? Y aura t-il de nouveaux engagements en faveur d’une gestion non marchande des services essentiels comme ceux de la santé et de l’eau ? Modestement nous continuerons à tenter d’apporter notre contribution à cette évolution.

Portez-vous bien

Les rédacteurs du site

Les assos et les élections municipales

Des associations ont interpelé les candidats aux élections municipales de leurs communes :

EN TOURAINE

« bonjour à tous,

 afin d’enrichir les débats lors des municipales 2020, nous avons envoyé  à de nombreux candidats un questionnaire sur la gestion de l’eau. Nous avons déjà reçu des réponses. Nous vous invitons à en prendre connaissance en allant visiter notre site.

cordialement

 la Présidente, Denise Ferrisse

https://www.eau-touraine.fr/

ps : ce message est envoyé aux adhérents et sympathisants ainsi qu’à la presse. »

DANS LE LAURAGAIS

« Nous faisons la même démarche dans la communauté de communes de Castelnaudary, pas très loin de Toulouse. Nous essayons de rencontrer les candidats de nos 43 communes, ce n’est pas facile mais on en profite pour les informer sur la régie publique ! En fait il ne s’agit pas d’un questionnaire mais d’un « Appel » que nous proposons aux candidats de rejoindre.

Plus d’infos par ici : http://www.eaubiencommunlauragais.fr

Fanny, pour l’association Eau Bien Commun Lauragais  »

DANS LE BRIANÇONNAIS

Bonjour,
Nous avons aussi distribué un questionnaire (ci-joint, pour info) aux candidats du Briançonnais (13 communes) et encouragé nos adhérents/amis à leur poser des questions dans les réunions publiques.
Les retours à ce jour sont … maigres (comme il y 6 ans) mais on sème !
Les réponses sont/seront placées sur notre site :  www.esb-briancon.org
Cordialement,
Yves MITTAINE  (président, Eau-Secours-Briançonnais)

13 juin 2020: Tribunal européen de la Nature

Le Tribunal européen des droits de la Nature : En défense des écosystèmes aquatiques, mené par la société civile, se tiendra le 13 juin 2020 à Marseille-France. De cette manière, le Tribunal entend faire face aux défis de la reconnaissance de l’écocide et des violations des droits de la nature dans la région.

Les cas de violation des droits de la nature concernant les écosystèmes aquatiques en Europe doivent être soumis avant le 11 décembre. Deux cas seront sélectionné en fonction d’un ensemble défini de critères.

Préparer les élections

France Eau Publique et son Manifeste pour une eau durable

A quelques mois des élections municipales 2014 , France Eau Publique (FEP) avait appelé les élu.e.s à s’emparer de l’eau pour en faire un levier démocratique de développement, en publiant son « Manifeste pour une eau durable : la gestion publique, un choix d’avenir pour les territoires ».

En 2020 nous avons été appelés à voter à nouveau: une bonne raison pour revoir ce qui se disait alors et relancer nos démarches vers les « nouveaux » candidats

Porteuse de valeurs fortes, la gestion publique s’appuie sur l’engagement des élu.e.s au service de l’intérêt général, sans actionnaire à rémunérer. Source d’emploi local reposant sur un lien de proximité, elle garantit un pilotage local de la ressource, en toute transparence, pour faire de chaque citoyen et usager un acteur de la gestion de l’eau.

Voir davantage sur le site de FEP

 

Campagne « L’eau est un droit »

 Nous relayons l’appel de la coordination EAU Ile de france relatif à la campagne lancée en novembre 2019
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Bonjour,

j’attire votre attention sur la campagne « l’eau est un droit » à laquelle la Coordination EAU Île-de-France et la Coordination EAU bien commun France sont associées.

Voir ici la présentation de cette campagne:

http://z9p9.mjt.lu/nl2/z9p9/5rw60.html?m=AL4AAFWel5QAAchjyW4AAAhBT0QAAVH9u1UAAGJtAAYrkQBdzQ_sPX_vZFdOTbuD2uykk3nLrwAF6GQ&b=7d962243&e=c0a77fcd&x=MRzD4vf3VJ1yNRlQTaoepsaNVBa1OfdYMAvTEppO6Tw

Son lancement est prévu la semaine prochaine à l’occasion du salon des maires.

Cordialement, Jean-Claude Oliva

Coordination EAU Île-de-France

103 bis, rue de Charenton
75012 PARIS
Tel: 09 80 48 71 26