EPERNAY AGGLO et CORBEIL ESSONNE EN REGIE CE 1er JANVIER 2022

Depuis le 1er janvier, la gestion de l’eau potable est désormais assurée en régie publique par Epernay agglomération. Après plus d’un siècle de gestion privée, assurée par la Société des eaux, devenue ensuite Veolia, l’intercommunalité a décidé de reprendre la main sur la gestion du service, l’entretien et l’exploitation du patrimoine de production, de distribution, la facturation, la relation avec les abonnés ou encore le déploiement des compteurs.

http://www.lhebdoduvendredi.com/article/42165/la-gestion-de-leau-potable-devient-publique

  A noter qu’Epernay agglomération fait 48 000 h;  à comparer avec la Communauté d’Agglomération d’Hénin Carvin de 126 000 h,  dont l’expertise estime que « le territoire est trop petit pour assumer une gestion en régie »    la VDN.

 

* La ville de Corbeil Essonne est passée en régie publique ce 1er janvier 2022 et rejoint la régie de Grand Paris Sud.                                        (par « coordination eau »)

https://eau-iledefrance.fr/corbeil-essonnes-en-regie-publique-depuis-le-1er-janvier-2022/

L’eau qui mord

Nom, prénom Renée Lise ROTHIOT
Adresse mail leauquimord88@gmail.com
Organisation L’eau qui mord et Collectif Eau 88
Ville VITTEL
Message Bonjour,
Je me permets d’ attirer votre attention sur :- ce reportage d’Arte « A sec – La grande soif des multinationale »s sur notre lutte à Vittel contre Nestlé et celle de nos alliés de Volvic contre Danone et de Luneburg (Allemagne) contre Coca-Cola
https://www.arte.tv/fr/videos/099777-000-A/a-sec-la-grande-soif-des-multinationales

– cette publication du Collectif de journalistes indépendants We Report parue dans Mediapart et Zeit Inline, suite à la cessation des ventes de VITTEL-Nestlé par LIDL en Allemagne
https://www.mediapart.fr/journal/economie/181021/eau-lidl-plonge-la-marque-vittel-dans-la-crise
https://www.zeit.de/wirtschaft/2021-10/lidl-nestle-vittel-plastikflaschen-plastikmuell-umweltschutz-einzelhande

La lutte continue !
Bien à vous
Renée Lise Rothiot, L’eau qui mord

https://www.leauquimord.com/

L’OGRE VÉOLIA CROQUE SUEZ

 L’Ogre Veolia  a croqué Suez à coup de surenchère sur le prix de l’action.

Un article de la coordination eau Ile de France

19 avril 2021

Voilà quelques jours le rideau tombait sur l’un des combats boursiers les plus féroces de la place de Paris. L’Ogre Veolia  a croqué Suez à coup de surenchère sur le prix de l’action.

La Coordination EAU Île-de-France avait déjà dénoncé (lire ici) cette opération qui, selon nous, sera une catastrophe pour les personnels des deux sociétés, pour les usagers de l’eau mais aussi pour les services de l’eau en gestion délégué (les DSP) avec la disparition de la petite concurrence que se faisaient ces deux sociétés.

Ce que nous n’avions pas imaginé c’est l’implication du pouvoir au plus haut niveau dans l’évolution de cette affaire. Selon l’enquête de Martine Orange dans Médiapart, victoire de Veolia sur Suez: un succès par complicité politique, par-delà le rôle trouble du ministre Le Maire qui avait choisi le camp de Veolia dès le départ, on voit apparaitre Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, un ancien conseiller de l’Elysée, le responsable des levées de fonds pour la campagne d’En Marche, le beau père d’un ministre et bien d’autres. Est-ce que chacun se gave au passage, l’avenir le dira peut-être.

En dehors des actionnaires de Veolia, de Suez et de la Macronie, il n’y a que des perdants dans cette affaire.

Les salarié.e.s de Suez car ils vont passer à la moulinette des futurs acheteurs: leurs représentants l’ont bien compris car ils sont les seuls à s’être opposés jusqu’au bout à l’opération boursière.

Les salariée.s de Veolia car cette opération aggrave très lourdement un endettement déjà conséquent et va donc accentuer la casse déjà en cours, avec une succession de plans sociaux ces dernières années.

Les usager.e.s de l’eau car, à la fin, il faudra bien que quelqu’un paye cette opération boursière. Beaucoup de dettes, pas de concurrence, tout ira pour le mieux dans les délégations de service public et autres SEMOP de Veolia, en tout cas c’est bien ainsi que le voit Antoine Frérot.

Cette farce nous renforce et nous rend encore plus déterminé.e.s dans notre combat de tous les jours.

Personne n’a le droit de faire de l’argent sur le dos de ce Bien Commun qu’est l’EAU.

Plus que jamais il faut revenir partout à une gestion publique et citoyenne de l’eau.

Partout les citoyen.ne.s, les élu.e.s, les personnels doivent unir leurs forces pour faire de l’EAU PUBLIQUE un enjeu du 21ème siècle.

Eau douce : l’urgence à limiter nos besoins

La question du manque d’eau douce se pose de plus en plus, même en France où le climat est pourtant tempéré. Quelle est la situation aujourd’hui, et qu’en sera-t-il demain avec le réchauffement climatique ? Evolution des prélèvements, du niveau des rivières et des nappes phréatiques, de la pluviométrie… Le point avec Claire Magand, hydrologue à l’Office français de la biodiversité.

L’age de faire Eau douce  l’urgence à limiter nos besoins

Lancement d’une commission d’enquête parlementaire sur « la mainmise sur l’eau par les intérêts privés »

ACTU ENVIRONNEMENT:   « Le groupe France insoumise a décidé de faire fonctionner son droit à lancer une commission d’enquête et cette année nous avons choisi le thème de l’eau »

 » Cette commission réaffirme que l’accès à l’eau et l’assainissement est le défi du siècle. L’accès à l’eau est mis en danger par le réchauffement climatique mais aussi par son accaparement par des multinationales » 

https://www.actu-environnement.com/ae/news/commission-enquete-parlementaire-mainmise-ressource-eau-france-insoumise-36988.php4

« Le groupe France insoumise a décidé de faire fonctionner son droit à lancer une commission d’enquête et cette année nous avons choisi le thème de l’eau », a indiqué Jean-Luc Mélenchon. Le président de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a annoncé mercredi 3 février le lancement de la commission d’enquête parlementaire relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences. « Cette commission réaffirme que l’accès à l’eau et l’assainissement est le défi du siècle. L’accès à l’eau est mis en danger par le réchauffement climatique mais aussi par son accaparement par des multinationales », a affirmé Mathilde Panot, député la France insoumise du Val-de-Marne et future présidente de la commission d’enquête.

Cette initiative s’inscrit notamment dans la continuité de la proposition de loi du groupe en janvier 2018 qui visait à faire de l’eau un droit inaliénable. Proposition aujourd’hui renvoyée en Commission des lois constitutionnelles. « Le cycle de l’eau est brisé par l’artificialisation du sol (…) Un second problème est sur la question de la qualité : nous nous rendons aveugles sur les métabolites dans l’eau potable, liés à la présence de pesticides dans les nappes, a noté Loïc Prud’homme, co-auteur de deux rapports parlementaires sur la question. La problématique de l’eau est technique mais doit être réglée par un abord politique ».

Dans un contexte de tension sur la ressource, le groupe déplore également la privatisation à prévoir des barrages. « Nous pensons auditionner des acteurs tels que Veolia, Suez, Danone, Nestlé, des experts mais également les ministères, les agences de l’eau et les autorités organisatrices, pour comprendre le rôle que prend l’État dans cet accaparement de l’eau par des entreprises privées », a précisé Mathilde Panot. La députée souhaite accorder une attention particulière aux cas identifiés en Outre-mer. La commission devrait également se pencher sur le projet de rachat de Suez par Veolia.

Réglementairement, une commission d’enquête comprend des parlementaires de tous les groupes, dans la limite de 30 députés et de 21 sénateurs et doit durer six mois au maximum.

Le groupe LFI compte sur une remise des résultats des travaux en juillet.

PEUT ON SE PASSER DES PESTICIDES

Nous sommes concernés par la présence de polluants, dont les pesticides, dans les eaux de nappes phréatiques et de surface.
Ci dessous une publication intéressante de  janvier 2021 par le Collège de France.
La ré-autorisation des néonicotonoïdes fin 2020 a été justifiée par l’absence de solutions alternatives pour les betteraviers. Le collège de France analyse de ce fait l’échec du plan écophyto de 2008 à 2018.

https://laviedesidees.fr/Y-a-t-il-une-alternative-aux-pesticides.html

Dont voici quelques extraits:

« En 2008 a ainsi été lancé, suite au Grenelle de l’Environnement, le plan Ecophyto, qui ambitionnait de réduire de 50 % en dix ans la consommation de pesticides dans l’agriculture française …….

Ce plan n’a pas rempli ses objectifs, bien au contraire. Dix années après son lancement, la consommation de pesticides, loin d’avoir diminué de moitié, a augmenté d’environ 20 %.

……..

Les signataires de l’étude sont catégoriques : une réduction de 50% de la consommation de pesticides ne pourra passer que par une transformation en profondeur des exploitations agricoles.

………

L’histoire du plan Ecophyto nous apprend que la réduction de l’usage des pesticides dépasse largement le recours à des substituts directs et ne peut être réduite à une question de disponibilité de technologies.

………….

La mise à disposition de produits qui viendraient massivement se substituer aux pesticides sans nécessiter plus de changements s’apparente à un mythe politique et technologique.

…………

Si ce levier d’action (recherche de produits de substitution aux néonicotinoïdes ou au glyphosate) est privilégié par les pouvoirs publics, c’est parce qu’il permet de délaisser ou retarder des transformations plus profondes à la fois des exploitations et du modèle de développement agricole. ……..

Mais alors que les controverses autour de substances se multiplient, et que l’option de la substitution a montré toutes ses limites au cours de dix années de tentative de réduction de l’usage des pesticides, les pouvoirs publics ne peuvent sans doute plus faire l’économie d’une réflexion sur la manière dont la recherche agronomique doit être mobilisée. »

 

Le GRAND LYON revient à la régie publique

Lundi 14 décembre 2020, la Métropole de Lyon tourne une page historique en votant la création d’une régie publique de l’eau et, partant, la fin de plus de 160 ans de délégation privée, dans une ville qui a vu naître les deux géants mondiaux du secteur (la Générale des eaux, créée pour gérer le réseau lyonnais, et quelques années plus tard la Lyonnaise des eaux, fondée par des Lyonnais pour administrer le réseau parisien). Promesse de campagne du nouveau président écologiste Bruno Bernard, le retour à une régie publique métropolitaine de l’eau devra permettre la mise en place d’une « tarification sociale et progressive sans hausse de tarif » et de « limiter la surconsommation » d’une ressource plus aussi inépuisable qu’on ne l’imaginait dans une ville abreuvée par deux « fleuves ».

Voici en introduction de son article dans le média indépendant lyonnais L’Arrière – Cour ce qu’écrit la journaliste Maïa Rosenberger

En quoi la maîtrise publique améliore-t-elle la gestion de l’eau ?

« Finalité écologique, finalité démocratique, finalité de droit humain (non-exclusion), finalité d’équité (péréquation), sont toutes des objectifs qu’aucune entreprise privée n’a vocation à assumer mais que doivent poursuivre les autorités publiques. Si la maitrise publique n’est pas une GARANTIE d’une bonne gestion, elle seule, nous permet de choisir les finalités d’intérêt public avant celle de rentabilité : la vie avant le profit au sens propre. »

Sylvie Paquerot
Professeure agrégée, École d’études politiques, Université d’Ottawa (Canada)
Membre du CA de la Fondation Danielle Mitterrand

En quoi la maîtrise publique améliore-t-elle la gestion de l’eau ?