Des compteurs communicants pour l’eau ?

Voici quelques expériences de personnes diverses sur ce sujet, qui concernent Noréade et Véolia et la pose de compteurs communicants.

Deux mots en préambule:

* il existe 2 sortes de compteurs communicants pour l’eau: celui qui n’émet pas en permanence mais est activé par le technicien passant dans le quartier. Et celui qui émet en continu vers l’antenne du gestionnaire.

* Les gestionnaires changent les compteurs d’eau ordinaires, tous les 15 ans environ,  car leur fiabilité diminue (une vérification est normalement réalisée). Ils ne s’agit pas forcément de compteurs communicants: on peut se renseigner au préalable auprès de leurs services.

* Le compteur d’eau communicant est certes moins nocif que le compteur électrique Linky qui propage son électricité sale (le Courant Porteur en Ligne) dans tout le logement. Mais l’accepter, c’est surajouter des ondes à toutes celles que l’on subit dans le milieu extérieur. C’est aussi accepter ce monde du tout connecté avec tous les inconvénients que l’on connait.

On sait que des abonnés le refusent.

* Les compteurs d’eau communicants en continu ont par contre leur utilité sur nos réseaux d’eau, notamment pour déceler les fuites.

Voici résumés les témoignages de quatre personnes ayant refusé le changement de leur compteur pour un communicant:

      °  Après avoir refusé le compteur communicant, une personne s’est vue couper l’eau par Noréade. Contactée par cette personne, l’association ACCAD (Anti Compteurs Communicants Artois Douaisis), s’est tournée vers Noréade qui a affirmé que dans son règlement il était nécessaire de fournir un certificat d’électro hyper sensibilité pour se voir refuser ce compteur.  A la demande de l’association, Noréade a fourni ce règlement … où il n’est nullement question de ce certificat.  Menacée de poursuites, Noréade a posé un compteur non communicant et rétabli l’eau.

    Intimidation, mensonge, passage en force chez des personnes isolées …

     °  Toujours avec Noréade, une personne EHS s’est vue couper l’eau après n’avoir pas répondu aux sollicitations de la société pour un changement de compteur pour un communicant. Menaçant d’attaquer Noréade au Tribunal Administratif, la personne s’est vue poser un compteur sans le module communicant.

     ° Suite à un refus du compteur communicant, Véolia prévient la personne qu’elle viendra couper l’eau un jour donné dans une fourchette de 2h. Réponse de la personne: je serai ce jour là accompagnée d’un huissier. La menace a été retirée par Véolia, le communicant n’a pas été posé:   « à titre exceptionnel et provisoire ».   Sollicitée de nouveau par téléphone quelques mois plus tard, la personne a réclamé:

 » – une lettre signée de votre Directeur Général attestant l’innocuité de ce compteur

– un document technique sur le compteur en question (pas un document marketing) que je transmettrai à Robin des Toits

– une copie de votre assurance en Responsabilité Civile pour vos clients pas pour vos installateurs ».    

Sans réponse depuis, et sans compteur communicant …

     °   « Ils installent un nouveau compteur d’eau connecté sans la présence du propriétaire: la collectivité condamnée pour violation de domicile. »

« Une habitante de Cornebarrieu, qui avait porté plainte,vient d’obtenir gain de cause.  Veolia a reconnu “une erreur”.  Le tribunal judiciaire de Toulouse a reconnu coupable la société Eau de Toulouse Métropole. La plaignante a obtenu 400 euros de dommages et intérêts. »

Si vous avez des expériences de ce genre, ou des commentaires sur le sujet, faites nous savoir !   Merci !     contact@eausecours62.org

 

L’élevage intensif de poissons n’est pas une solution pour notre alimentation

Consommation d’eau, pollutions, coût énergétique … (sans oublier la question du bien être animal) …

Plusieurs associations lancent un recours juridique afin d’annuler les autorisations délivrées à Local Océan pour Boulogne sur mer. Nous pensons que l’élevage intensif de poissons n’est pas une solution pour l’alimentation des habitants.

Les associations qui portent ce recours juridique lancent un appel à dons (en fin de message) pour les frais d’avocats et éventuellement d’appel. Ces dons sont défiscalisables. Merci de soutenir cette action.

    eau secours 62

 

Le projet d’usine à saumons (commune de Le Portel) est porté par la société Local-Océan-France (LOF). Ce n’est pas un élevage en mer mais sur terre, qui vise une production de 9000 tonnes par an de poisson dans un premier temps.

L’impact environnemental de ce projet nous paraît inacceptable. En particulier :

1. Les conditions d’élevage réservées aux saumons sont, bien sûr, concentrationnaires

Les œufs arrivent d’Islande par avion. Les poissons sont élevés dans des bassins de 7 m de hauteur et 19 m de diamètre dans un bâtiment en béton.

2. Le fonctionnement demandera un volume d’eau et une énergie considérables

L’eau de ces bassins sera de l’eau de mer prélevée à 760 m de la plage de Le Portel et dans les eaux du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale  : 7500 m3 seront pompés par heure, 800 m3 alimenteront les bassins, 200 m3 seront dessalés pour les jeunes poissons, le reste servira à refroidir les bassins selon le principe d’une pompe à chaleur. Le total des prélèvements journaliers s’élèvera à 180 000 m3. Le même volume sera rejeté quotidiennement. Le fonctionnement sera donc énergivore pour tenter de pallier son caractère contre-nature.

3. Il induira des rejets potentiellement polluants en mer (rade de Boulogne ouverte sur les eaux du Parc naturel marin des estuaires picards et de la côte d’Opale)

Le rejet, estimé à 1000 m3 par heure, se fera à environ 400 m du rivage par un tuyau posé dans la rade de Boulogne (bassin Roro). Les eaux seront rejetées dans un milieu marin en partie fermé à une température plus élevée, enrichies en phosphore (87 tonnes par an), azote (260 tonnes par an) et particules fines malgré leur épuration préalable.

Outre par un apport direct de polluants, une dégradation des eaux littorales est attendue du fait de la remise en suspension, en relation avec un débit de rejet similaire à celui du fleuve côtier la Liane en été, de pollutions anciennes aux métaux lourds actuellement enfouies dans les sédiments du bassin.

La société Local Océan France a obtenu : 

  • un permis de construire délivré par le maire du Portel le 02 octobre 2023
  • une autorisation environnementale délivrée par le Préfet du Pas-de-Calais le 14 février 2024.
  • une autorisation de prise d’eau et de rejet en mer délivrée par le même Préfet le 16 février 2024.

Nos associations considèrent que ces autorisations n’auraient pas dû être délivrées car les impacts environnementaux du projet ne sont pas acceptables.

Compte tenu des délais de recours, elles ont un besoin urgent de votre soutien pour en obtenir l’annulation dans le cadre d’une action commune.

 

Le GDEAM-62 (association départementale) a attaqué le permis de construire devant le Tribunal administratif de Lille, ce que n’ont pas pu faire les autres associations engagées sur les autres recours.

Le GDEAM-62, la fédération France Nature Environnement Hauts-de-France, la fédération Nord Nature Environnement ont préservé leur délai de recours au Tribunal administratif en faisant un recours gracieux auprès du Préfet du Pas-de-Calais pour qu’il retire l’autorisation d’effectuer la prise d’eau en mer avant un vraisemblable recours au TA.

Le GDEAM-62, France Nature Environnement Hauts-de-France, Nord Nature Environnement et L214 vont engager un recours commun contre l’autorisation environnementale.

Nos 4 associations ont décidé de confier leurs intérêts à une même avocate et de lancer un appel à dons pour recueillir les fonds nécessaires à leur contribution respective au recours commun.

 

Nos associations ne défendent aucun intérêt privé, n’ont pas d’autre but que de servir l’intérêt général et leur objet social environnemental. En conséquence, vos dons seront défiscalisables selon la réglementation en vigueur (66%). Les dons versés directement à la plateforme de dons HelloAsso recevront en retour une attestation de paiement et un reçu fiscal. Les dons versés par chèque ou virement aux associations donneront également lieu à un reçu fiscal par les associations.

 

EAU et NUMÉRIQUE: « DE l’EAU PAS DES PUCES ! »

Un article paru sur le site de la « Coordination eau Ile de France » nous interpelle sur le numérique.

La fabrication des puces électroniques demande de grandes quantités d’eau ultra pure (d’où l’utilisation de l’eau de montagne, notamment dans les environs de Grenoble), au détriment des populations locales.

(On pourrait ajouter que pour récupérer les métaux rares destinés au numérique, après extraction et broyage des roches, le procédé de séparation se fait par l’eau, là aussi utilisée en très grandes quantités).

« Le 1er avril 2023, nous étions mille à manifester à Crolles – près de Grenoble – contre l’accaparement des ressources par les industriels de l’électronique et l’agrandissement du géant STMicroelectronics, qui produit des puces électroniques. Aujourd’hui c’est sa voisine Soitec qui veut s’agrandir, pour fabriquer des semi-conducteurs pour batteries de voitures électriques.
          Accaparement de l’eau à l’heure des sécheresses à répétition, rejet de produits chimiques, consommation électrique délirante, le tout pour la production d’objets connectés et pour l’armement : ces projets d’agrandissements d’usines promettent un désastre environnemental. »

Lire l’article:      De l’eau pas des puces 

 

Pourquoi ce printemps est-il si pluvieux ?

L’augmentation de température augmente aussi l’humidité de l’atmosphère.     Voir l’article ci dessous de Reporterre.

« Les fortes précipitations du printemps en France s’expliquent par le réchauffement de l’atmosphère. Cette situation devrait se reproduire à l’avenir, accompagnée d’étés de plus en plus secs. »

« Des sècheresses décuplées dans le Sud et des pluies intenses dans le Nord »

  Sur le site de « REPORTERRE »:

https://reporterre.net/Pourquoi-ce-printemps-est-il-si-pluvieux?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_hebdomadaire

 Les fortes précipitations demandent une meilleure perméabilité des sols agricoles et urbains.   Voir à ce sujet l’initiative de Gabriel Bertein maire de Rivière: une lettre envoyée aux maires d’autres villages du Pas de Calais concernant l’érosion des sols, les coulées de boue et les inondations.

Lettre du maire de Rivière G.Bertein

 

 

GESTION DE L’EAU À LA CUA et LA VOIX DU NORD

LA VOIX DU NORD A FAIT PARAITRE UN ARTICLE LE 30 DÉCEMBRE 2023 SUR LE CHOIX DE LA FUTURE GESTION DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT  À LA COMMUNAUTÉ URBAINE D’ARRAS.

 Vous trouverez cet article ci dessous:

VDN Choix de gestion pour 2025

 Et voici également notre réponse, envoyée à la Voix du Nord et au Vice Président en charge de l’eau et de l’assainissement:

Réponse d’eau secours – Article de la VDN du 30 décembre 2023 sur le choix de gestion.

UNE AUTRE GESTION DES EAUX DE PLUIE

UNE GESTION ALTERNATIVE DES EAUX PLUVIALES

Avec les modifications climatiques, les précipitations seront moins fréquentes mais plus abondantes sur un temps très court. Une grande partie des eaux de pluie risque donc de ruisseler et s’écouler, sans recharger les nappes phréatiques qui fournissent notre eau d’alimentation.

Avec aussi : érosion des sols agricoles, perte de leurs capacités pour l’agriculture, inondations, pollutions, rivières engorgées de sédiments et perdant de leur biodiversité …

Une gestion alternative ?

* en milieu urbain :

– Supprimer les réseaux unitaires. (canalisations recevant à la fois eaux usées et eaux pluviales)

– Pas non plus de réseaux séparatifs et déversoirs d’orage (coût élevé, eaux polluées par le ruissellement)

Mais :

– infiltrer les eaux au plus près de leur point de chute,

– des sols de voirie perméables,

– réintroduire la nature en ville.

* en milieu agricole:

– éviter le ruissellement, l’érosion de la terre arable, les coulées de boues, l’engorgement des rivières, et un mauvais remplissage des nappes,

– donc une terre qui infiltre au plus vite (terre vivante sans pesticides et avec des matières organiques, plus poreuse), haies, noues, moins de tassement par les engins, modification des pratiques agricoles.

Voyez ces très bons diaporamas:

1 ADOPTA diaporama eaux pluviales 

par Association pour le Développement Opérationnel et la Promotion des Techniques en matière d’eaux pluviales.

3 Erosion gestion des eaux pluviales en zone agricole

par Agence de l’Eau Artois Picardie

2 Financement gestion des eaux pluviales AEAP

par Agence de l’Eau Artois Picardie

EAU SECOURS À LA COMMUNAUTÉ URBAINE D’ARRAS EN 2023

Eau secours 62 et l’eau à la Communauté Urbaine d’Arras en 2023

Eau secours arrageois était représenté par 2 personnes lors des 3 réunions de la Commission Consultative des Services Publics Locaux (CCSPL) de cette année.

–  le 22 mai 2023 où la CUA présentait ses démarches à propos de l’échéance des contrats eau et assainissement avec Véolia (pour 2025).

– le 11 octobre 2023 où la CUA exposait son choix pour la future gestion de l’eau et de l’assainissement.

– le 18 octobre 2023 où la CUA présentait les rapports des délégataires des services publics locaux pour 2022 ( eau, assainissement, mais aussi transports urbains, réseau de chaleur, fibre numérique pour les entreprises, Aquaréna, le site pour camping cars, le crématorium). A la CUA, tous les services publics locaux sont délégués au privé. Nous possédons chacun de ces rapports (qui contiennent les évènements de l’année 2022, les rapports financiers, les chiffres : fréquentations, clientèle etc) : nous pouvons vous les faire parvenir à votre demande.

La CCSPL doit réunir plusieurs associations choisies par les dirigeants, et plusieurs élus (dont les vice présidents en charge de ces services), afin de voter les choix de gestion de ces services (avant un vote en conseil communautaire), et afin de présenter les rapports annuels des délégataires. A la CUA plusieurs associations choisies ne sont jamais présentes aux réunions. Les seules présentes sont « eau secours 62 » et l’« UFC Que Choisir ».

L’intérêt pour nous de cette commission est d’obtenir un maximum de renseignements sur ces services locaux, de questionner sur tous les sujets qui nous intéressent, et de faire entendre notre voix lors des choix de gestion.

Le 22 mai 2023

Les dirigeants nous annoncent que la CUA a commandé 2 audits à un cabinet privé sur la gestion actuelle de Véolia :  –  un audit technique et  –  un audit financier, en vue du futur choix de gestion.

Nos demandes :

– Pour pouvoir étudier un éventuel retour en régie, ces deux audits ne sont pas suffisants : nous proposons de prendre contact avec des communautés ayant réalisé le choix de revenir en gestion publique, comme Epernay (d’une taille qui peut correspondre à la CUA). Nous proposons aussi de contacter Ch. Lime le président de France Eau Publique (qui regroupe les principales communautés en régie).

– Nous réclamons un maximum de transparence : que les rapports d’audit nous soient communiqués.

Courant juillet nous réclamons de nouveau les rapports d’audit qui ont dû leur parvenir.

Le 11 octobre 2023

Comme nous nous en doutions, la CUA nous annonce qu’elle poursuivra une Délégation de Service Public pour l’eau et l’assainissement, et non l’étude d’une régie.

Leur argumentaire est ci dessous. Voir notamment le tableau page 37.

2023 choix de gestion pour 2025 CCSPL 

Leurs arguments principaux sont : difficultés de recruter dans les métiers de l’eau, la responsabilité en cas de problème sanitaire ou de conflit social …

– Notre position : nous réfutons ces arguments qui montrent un manque de volonté de bâtir une régie :

* La gestion de l’eau en cette période de modifications climatiques ne doit pas passer par une multinationale.

*Une DSP est un manque de transparence vis à vis des élus et surtout des usagers : les rapports d’audit nous ont été résumés mais nous n’avons pu y avoir accès à cause du « secret des affaires ». Alors que des obscurités dans les finances sont fort probables de la part de Véolia.

* En régie, des représentants d’usagers peuvent siéger dans un conseil d’exploitation, donc une transparence totale.

* A force de déléguer tous ses services publics au privé, la collectivité perd ou n’acquière pas de compétences et se trouve donc affaiblie. En outre, elle dépense beaucoup de temps, d’énergie et d’argent à rédiger puis à surveiller les contrats. Ce temps, cette énergie et cet argent qui pourraient être utilisés utilement pour gérer directement le service.

– Notre vote : nous ne pouvions accepter ce choix. Mais nous avons constaté un minimum de bonne volonté (même de façade …) : plusieurs membres de la CUA se sont rendus dans plusieurs communautés en régie à notre demande; nous avons constaté aussi un minimum d’écoute et un meilleur climat que celui des débats des années 2015-2016. Nous nous sommes donc abstenus lors du vote

Nous suivrons la rédaction du futur contrat après l’appel d’offre qui permettra de choisir le futur délégataire (qui sera sans aucun doute Véolia qui est déjà sur place).

Le 18 octobre 2023

Une longue séance de plus de 3 heures pour nous présenter les rapports de l’année 2022 des délégataires cités en tête de ce compte rendu.

Si vous souhaitez recevoir l’un ou l’autre de ces rapports, faites nous savoir.

Afin d’avoir des réponses précises et bien rédigées nous avions formulé 4 questions concernant l’eau, dont nous attendons les réponses:

* Les métabolites de pesticides : où en est-on, les normes pour les différentes molécules, les traitements éventuels et leur efficacité.

* Les analyses en sortie des stations d’épuration (ces effluents sont rejetés dans les cours d’eau) : quelles sont-elles, quels résultats, y a-t-il un traitement secondaire ?

* Les immeubles sans compteurs individuels (la consommation est mesurée globalement) : comment se fait la facturation, est ce qu’on tient compte de la taille de la famille, qu’en est il des 2 tranches (jusque 70 m3 et au-delà) appliquées aux compteurs individuels ?

* La tarification sociale ou solidaire : chèques eau, abandons de créances, fonds de solidarité. Quel est le processus, quels sont les chiffres.

Si vous avez d’autres questions, vous pouvez  nous les faire parvenir.

 

Six experts des Nations Unies publient une lettre au gouvernement français sur les mégabassines

Par « coordination EAU ile-de-france »

Les 6 rapporteurs de l’ONU ont voulu se pencher sur:  » les projets de stockage d’eau qui se développent en France depuis les années 90 (« méga- bassines »), l’usage excessif de la force à l’encontre de leurs opposants lors de manifestations, ainsi que la criminalisation des organisations de défense des droits humains et de l’environnement. »

Les six rapporteurs spéciaux des Nations Unies écrivent notamment :

·         « nous sommes profondément préoccupés par la poursuite du développement des projets de méga-bassines en France » ;

·         « nous soutenons que les financements liés à l’eau en agriculture doivent être massivement réorientés vers le soutien et le développement de pratiques permettant de retenir l’eau dans les sols, la protection de l’eau et l’économie des ressources en eau. » ;

·         « Nous sommes profondément préoccupés par la criminalisation des individus qui manifestent contre les méga-bassines, mais aussi des organisations de défense des droits humains qui dénoncent les projets, ainsi que les dérives de la stratégie du maintien de l’ordre. » ;

·         « Nous exprimons également de sérieuses préoccupations quant aux manquements aux obligations de protéger des manifestants et les journalistes pendant les rassemblements. ».

Suite à cette lettre, la Confédération Paysanne et le CETIM réitèrent leur appel au gouvernement français à s’engager pleinement dans la réouverture d’un dialogue inclusif et transparent sur l’usage de l’eau en agriculture et à cesser la criminalisation des mouvements sociaux. Pour se faire, un moratoire sur les projets de construction de méga-bassines est indispensable.

La lettre complète est ici:   https://spcommreports.ohchr.org/TMResultsBase/DownLoadPublicCommunicationFile?gId=28077

Un rappel ci dessous de la manifestation actuelle à suivre:  le « convoi de l’eau »  Sainte Soline- Orléans-Paris

L’EAU DES RIVIÈRES EST-ELLE PERDUE EN S’ÉCOULANT DANS LA MER ?

L’eau des rivières qui se déverse dans la mer est-elle perdue pour la collectivité et peut-on donc la stocker ?

Les tenants des mégabassines, et notamment la FNSEA, ont tendance depuis quelques temps à parler des importants volumes d’eau qui viennent se perdre dans la mer, pour justifier ces grosses retenues.

Ci dessous un article de Florence Habets, Directrice de recherche CNRS en hydrométéorologie, professeure à l’École normale supérieure (ENS), article paru dans « Bon pote »

Analyse : peut-on stocker les excès d’eau perdus à la mer ?

Quelques extraits:   Dire que ces prélèvements d’eau d’eau douce seraient sans incidence, « cela néglige de multiples rétroactions, tant chimiques, physiques, que biologiques et écologiques. »

« les rivières apportent à la mer de l’eau, des sédiments, et de nombreux autres composants chimiques et minéraux qui sont importants pour la biodiversité des écosystèmes marins et estuaires. »

« A cela s’ajoute bien sûr l’apport des eaux douces aux estuaires, zones de rencontres entre l’eau de mer et l’eau des rivières. Les eaux des rivières en crues sont nécessaires pour évacuer le bouchon vaseux, la diminution de ces crues perturbe l’estuaire de la Gironde et la ville de  Bordeaux. Cette année, les faibles débits de la Loire ont mis en danger  l’alimentation en eau potable de Nantes »

Et enfin:    « Alors que l’eau est un milieu de vie, un vecteur de transport pour tous les éléments érodés et lixiviés, nutriments et sédiments, nécessaires à d’autres milieux, on a tendance à ne considérer l’eau que comme une ressource, c’est-à-dire, un élément naturel à exploiter, réduisant ainsi la question politique de l’eau à une question d’efficacité technique.  »

L’article:         Peut-on stocker les excès d’eau perdus à la mer

DÉBUT DE NOTRE NOUVELLE EXPOSITION

Les premiers panneaux de notre exposition sur l’eau sont sortis. Merci aux réalisateurs qui ont réussi à construire des panneaux attrayants par la mise en page, les couleurs, les illustrations.

Une dizaine de thèmes sont encore à traiter. Nous envisageons de proposer notre exposition dans les mairies, lycées, collèges, médiathèques, ou pour des évènements, manifestations …