Le point sur cette actualité en ce début 2022
Gestion publique de l’eau – Eaux en bouteille – Eau et agriculture – Droit humain à l’eau et tarification – Droit de la nature et des fleuves – Commission d’enquête parlementaire – Eau et climat
Dans cette rubrique, vous trouvez des guides, des informations, des réflexions, des liens utiles pour faire que l’eau soit reconnue effectivement comme un bien commun et ne puisse être assimilée par certains à une marchandise commercialisable.
Gestion publique de l’eau – Eaux en bouteille – Eau et agriculture – Droit humain à l’eau et tarification – Droit de la nature et des fleuves – Commission d’enquête parlementaire – Eau et climat
Nom, prénom | Renée Lise ROTHIOT |
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Adresse mail | leauquimord88@gmail.com |
Organisation | L’eau qui mord et Collectif Eau 88 |
Ville | VITTEL |
Message | Bonjour, Je me permets d’ attirer votre attention sur :- ce reportage d’Arte « A sec – La grande soif des multinationale »s sur notre lutte à Vittel contre Nestlé et celle de nos alliés de Volvic contre Danone et de Luneburg (Allemagne) contre Coca-Cola https://www.arte.tv/fr/videos/099777-000-A/a-sec-la-grande-soif-des-multinationales – cette publication du Collectif de journalistes indépendants We Report parue dans Mediapart et Zeit Inline, suite à la cessation des ventes de VITTEL-Nestlé par LIDL en Allemagne La lutte continue ! |
Un article de la coordination eau Ile de France
Voilà quelques jours le rideau tombait sur l’un des combats boursiers les plus féroces de la place de Paris. L’Ogre Veolia a croqué Suez à coup de surenchère sur le prix de l’action.
La Coordination EAU Île-de-France avait déjà dénoncé (lire ici) cette opération qui, selon nous, sera une catastrophe pour les personnels des deux sociétés, pour les usagers de l’eau mais aussi pour les services de l’eau en gestion délégué (les DSP) avec la disparition de la petite concurrence que se faisaient ces deux sociétés.
Ce que nous n’avions pas imaginé c’est l’implication du pouvoir au plus haut niveau dans l’évolution de cette affaire. Selon l’enquête de Martine Orange dans Médiapart, victoire de Veolia sur Suez: un succès par complicité politique, par-delà le rôle trouble du ministre Le Maire qui avait choisi le camp de Veolia dès le départ, on voit apparaitre Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, un ancien conseiller de l’Elysée, le responsable des levées de fonds pour la campagne d’En Marche, le beau père d’un ministre et bien d’autres. Est-ce que chacun se gave au passage, l’avenir le dira peut-être.
En dehors des actionnaires de Veolia, de Suez et de la Macronie, il n’y a que des perdants dans cette affaire.
Les salarié.e.s de Suez car ils vont passer à la moulinette des futurs acheteurs: leurs représentants l’ont bien compris car ils sont les seuls à s’être opposés jusqu’au bout à l’opération boursière.
Les salariée.s de Veolia car cette opération aggrave très lourdement un endettement déjà conséquent et va donc accentuer la casse déjà en cours, avec une succession de plans sociaux ces dernières années.
Les usager.e.s de l’eau car, à la fin, il faudra bien que quelqu’un paye cette opération boursière. Beaucoup de dettes, pas de concurrence, tout ira pour le mieux dans les délégations de service public et autres SEMOP de Veolia, en tout cas c’est bien ainsi que le voit Antoine Frérot.
Cette farce nous renforce et nous rend encore plus déterminé.e.s dans notre combat de tous les jours.
Personne n’a le droit de faire de l’argent sur le dos de ce Bien Commun qu’est l’EAU.
Plus que jamais il faut revenir partout à une gestion publique et citoyenne de l’eau.
Partout les citoyen.ne.s, les élu.e.s, les personnels doivent unir leurs forces pour faire de l’EAU PUBLIQUE un enjeu du 21ème siècle.
Le CNRS vient de lancer une cellule eau pour coordonner les recherches en la matière.
Des nappes phréatiques à la biodiversité des sols, de la circulation atmosphérique aux systèmes d’irrigation, la science observe à différentes échelles les transformations en cours. Quatre scientifiques nous rappellent à quel point la question de l’approvisionnement en eau au niveau mondial, entre adaptation et compétition, est aujourd’hui cruciale.
À écouter sur ce lien en 23 mn:
https://lejournal.cnrs.fr/audios/avec-le-changement-climatique-quel-avenir-pour-nos-ressources-en-eau
* évapotranspiration plus importante (et moins d’eau au sol). * précipitations intenses plus nombreuses. * si sols moins poreux et gorgés d’eau = destruction de la µflore * décalage dans les précipitations: eau plus abondante en hiver, sècheresses en été. * accentuation de la compétition dans une économie marchande. ……….
ACTU ENVIRONNEMENT: « Le groupe France insoumise a décidé de faire fonctionner son droit à lancer une commission d’enquête et cette année nous avons choisi le thème de l’eau »
» Cette commission réaffirme que l’accès à l’eau et l’assainissement est le défi du siècle. L’accès à l’eau est mis en danger par le réchauffement climatique mais aussi par son accaparement par des multinationales »
https://www.actu-environnement.com/ae/news/commission-enquete-parlementaire-mainmise-ressource-eau-france-insoumise-36988.php4
« Le groupe France insoumise a décidé de faire fonctionner son droit à lancer une commission d’enquête et cette année nous avons choisi le thème de l’eau », a indiqué Jean-Luc Mélenchon. Le président de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a annoncé mercredi 3 février le lancement de la commission d’enquête parlementaire relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences. « Cette commission réaffirme que l’accès à l’eau et l’assainissement est le défi du siècle. L’accès à l’eau est mis en danger par le réchauffement climatique mais aussi par son accaparement par des multinationales », a affirmé Mathilde Panot, député la France insoumise du Val-de-Marne et future présidente de la commission d’enquête.
Cette initiative s’inscrit notamment dans la continuité de la proposition de loi du groupe en janvier 2018 qui visait à faire de l’eau un droit inaliénable. Proposition aujourd’hui renvoyée en Commission des lois constitutionnelles. « Le cycle de l’eau est brisé par l’artificialisation du sol (…) Un second problème est sur la question de la qualité : nous nous rendons aveugles sur les métabolites dans l’eau potable, liés à la présence de pesticides dans les nappes, a noté Loïc Prud’homme, co-auteur de deux rapports parlementaires sur la question. La problématique de l’eau est technique mais doit être réglée par un abord politique ».
Dans un contexte de tension sur la ressource, le groupe déplore également la privatisation à prévoir des barrages. « Nous pensons auditionner des acteurs tels que Veolia, Suez, Danone, Nestlé, des experts mais également les ministères, les agences de l’eau et les autorités organisatrices, pour comprendre le rôle que prend l’État dans cet accaparement de l’eau par des entreprises privées », a précisé Mathilde Panot. La députée souhaite accorder une attention particulière aux cas identifiés en Outre-mer. La commission devrait également se pencher sur le projet de rachat de Suez par Veolia.
Réglementairement, une commission d’enquête comprend des parlementaires de tous les groupes, dans la limite de 30 députés et de 21 sénateurs et doit durer six mois au maximum.
Le groupe LFI compte sur une remise des résultats des travaux en juillet.
Lundi 14 décembre 2020, la Métropole de Lyon tourne une page historique en votant la création d’une régie publique de l’eau et, partant, la fin de plus de 160 ans de délégation privée, dans une ville qui a vu naître les deux géants mondiaux du secteur (la Générale des eaux, créée pour gérer le réseau lyonnais, et quelques années plus tard la Lyonnaise des eaux, fondée par des Lyonnais pour administrer le réseau parisien). Promesse de campagne du nouveau président écologiste Bruno Bernard, le retour à une régie publique métropolitaine de l’eau devra permettre la mise en place d’une « tarification sociale et progressive sans hausse de tarif » et de « limiter la surconsommation » d’une ressource plus aussi inépuisable qu’on ne l’imaginait dans une ville abreuvée par deux « fleuves ».
Voici en introduction de son article dans le média indépendant lyonnais L’Arrière – Cour ce qu’écrit la journaliste Maïa Rosenberger
« Finalité écologique, finalité démocratique, finalité de droit humain (non-exclusion), finalité d’équité (péréquation), sont toutes des objectifs qu’aucune entreprise privée n’a vocation à assumer mais que doivent poursuivre les autorités publiques. Si la maitrise publique n’est pas une GARANTIE d’une bonne gestion, elle seule, nous permet de choisir les finalités d’intérêt public avant celle de rentabilité : la vie avant le profit au sens propre. »
Sylvie Paquerot
Professeure agrégée, École d’études politiques, Université d’Ottawa (Canada)
Membre du CA de la Fondation Danielle Mitterrand
En quoi la maîtrise publique améliore-t-elle la gestion de l’eau ?
Ce réseau garantit le caractère public du gestionnaire et ses membres s’engagent à interdire l’’eau embouteillée dans les établissements publics et lors d’événements municipaux.
Parmi les principales villes actuelles du réseau: Berlin, Munich, Paris, Madrid …..
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« A une époque où le monde est confronté aux conséquences du changement climatique, l’industrie de l’eau embouteillée nécessite des quantités massives de combustibles fossiles pour fabriquer et transporter son produit.
Une quantité importante d’eau est également nécessaire pour embouteiller de l’eau. Le processus de production nécessite de trois à cinq litres d’eau pour produire un litre d’eau embouteillée.
Afin de persuader les gens de dépenser jusqu’à 3 000 fois ce qu’ils dépensent pour l’eau du robinet, les compagnies d’eau embouteillée publicisent leurs produits comme étant une alternative plus sécuritaire et plus saine. Rien ne peut être plus loin de la vérité. »
Un collectif s’est constitué pour la préservation de l’eau dans le Cher et à Bourges. Il est composé de l’Association de Veille Environnementale du Cher (AVEC), de l’Association Force Ouvrière Consommateurs (AFOC), de l’Association des Maraîchers de Bourges (AMB), etc. Une première réunion publique à Bourges en janvier a pointé les principaux enjeux concernant l’eau potable dans l’agglomération.