IPL Santé environnement durable (IPL-SED), implanté à Lille, vient d’annoncer le licenciement de 133 de ses 313 salariés le 1er avril prochain. Une catastrophe et un scandale majeur. Car IPL-SED, qui a connu ces dernières années une véritable descente aux enfers, est l’un des trois laboratoires privés qui réalisent chaque année des millions d’analyses de la qualité de l’eau du robinet pour le compte du ministère de la Santé. Or c’est la mise en concurrence forcée qui a été imposée au début des années 2000 par le gouvernement français à ce service public qui est à l’origine d’un désastre qui soumet désormais le contrôle de la qualité sanitaire de l’eau potable à l’impératif de la rentabilité forcenée.
A la clé, sur fond de constitution d’un monopole privé de contrôle de la qualité sanitaire de l’eau du robinet, désormais largement incontrôlable, deux questions toutes simples :
est-il légitime que deux multinationales détiennent un monopole écrasant sur le contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine de 65 millions de Français ?
Que se passerait-il en cas de crise sanitaire grave affectant la qualité de l’eau potable ?
La politique de démantèlement des services publics touche tous les secteurs et c’est la seule « loi du marché » qui semble guider nos gouvernants voire s’imposer à eux sous la houlette des grands dirigeants et des gros actionnaires des entreprises multinationales .
Ce début d’article en date du 24 février 2011est tiré du site « eaux glacées » de Marc Laimé , ce dernier en est d’ailleurs l’auteur.
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