NOTRE EAU À L’AGGLO DE LENS-LIÉVIN

NB: Pour diverses raisons dont le refus du conseil communautaire de la CALL d’associer eau…secours 62 à ses réflexions , l’activité de l’association sur le secteur a été réduite pendant plusieurs années. Grâce à nos partenaires, nous avons pu cependant avoir des informations et transmettre nos remarques auprès des élus notamment ceux présents à la CCSPL ( commission consultative des services publics locaux ) .

En 2024 nous espérons pouvoir être plus actifs sur le secteur .  Les adhérents intéressés peuvent contacter le collège solidaire  pour cela.

Nous avons pu analyser les rapports annuels du délégataire véolia pour l’année 2022 ( derniers rapports produits) . Nous en mettrons quelques points d’analyse d’ici peu .

Nos conclusions sont proches de celles relatives aux rapports 2021 .( voir ci-après).

Des rapports annuels de gestion pour l’année 2021 de Véolia (rapports annuels du délégataire) et de la Communauté d’Agglo (rapports sur le prix et la qualité du service de l’eau) ,

Nous avons cru bon de tirer quelques informations qui nous paraissent importantes.

C’est le Mardi 13 septembre 2022 que s’est tenue la réunion annuelle obligatoire, qui est peu connue, de la Commission Consultative des Services Publics Locaux (CCSPL) de l’Agglo de Lens Liévin, qui concerne la gestion de l’eau sur notre territoire pour l’année écoulée 2021. Les rapports annuels (de 2021) de Véolia sont fournis à cette occasion, ainsi que le Rapport sur le Prix et la Qualité du Service de l’eau par le président de la CALL.

Vous savez sans doute que la CALL a signé 3 contrats avec Véolia: pour la production d’eau – la distribution de l’eau – et pour l’assainissement. Et vous savez que le financement de la gestion ne provient que de nos factures d’eau.

* Les 3 bénéfices bruts pour Véolia des 3 contrats sont très élevés; ils se montent à 4,9 Millionsau total pour l’année 2021 (tirés bien sûr de nos factures).

* Les marges bénéficiaires sont dignes d’intérêt: respectivement 20%, 11,8% et 20% !!! pour Production, Distribution et Assainissement. Ce sont sans doute parmi les meilleurs contrats pour Véolia puisque l’Agglo n’a jamais eu l’habitude de s’y intéresser (nous avons eu l’occasion d’interroger l’Agglo plusieurs fois à ce sujet).

* Les frais de siège de Véolia (“contribution aux services centraux et recherche”), impossibles à quantifier précisément et donc à vérifier, sont également élevés: 1,4 Million en tout. Une somme donc assez opaque prélevée aussi de nos factures.

* Le prix de l’eau :

Le montant de l’abonnement par Véolia (eau + assainissement) est très élevé = 70 euros TTC/an – Il défavorise les petits consommateurs. Le prix au m3 de l’eau est donné pour 120 m3 annuels. Mais pour les petits consommateurs (moins de 120 m3), il est + élevé avec cet abonnement important. (nous militons pour un abonnement très faible ou inexistant).

* Nouveau cette année pour la qualité de l’eau, la prise en compte (au niveau européen) de quelques métabolites nocifs (“pertinents”) de pesticides (ces métabolites sont des produits de dégradation de pesticides). Pour l’instant rien d’alarmant (apparemment) mais il ne faudrait pas que les solutions soient uniquement curatives (Véolia essaierait de placer son procédé de filtration par osmose inverse basse pression (OIBP), car la technologie est très rentable). La prévention vient du type d’agriculture.

* Le taux de renouvellement du réseau d’eau potable est de 0,34%. Il faudrait donc 300 années pour le renouvellement complet, alors que la durée de vie moyenne des matériaux n’atteint pas 100 années.

* Apparemment il y aurait des objectifs importants concernant l’assainissement qui seront peut être l’objet de précisions:

– Gestion des eaux pluviales: y a-t-il un objectif de diminution du réseau unitaire (eaux usées + eaux de pluie) afin de favoriser la recharge des nappes et désencombrer les stations d’épuration ou STEP? Il s’agit ici d’infiltrer au maximum les eaux pluviales plutôt que de les envoyer dans le réseau des eaux usées.

– Il est prévu 2 unités de réutilisation des eaux usées: est ce à partir des STEP ? et pour quels usages ?

Voilà ce que nous voulions souligner.

Les remarques ou questions sur ce sujet sont les bienvenues.

Nous possédons les différents rapports que nous pouvons éventuellement faire parvenir. Notamment les comptes annuels résultats d’exploitation de Véolia. S’il y a encore autour de vous des questions concernant les factures d’eau, n’hésitez pas non plus.      Ce message peut être divulgué.

Le collège local d’eau secours 62

Les « Journées de l’eau « 

Ces  » Journées de l’eau » sont l’occasion pour les « militants-adhérents » de renforcer leur connaissance des diverses problématiques relatives à l’eau , d’affuter leurs argumentaires pour réclamer une gestion publique, non opaque .

Elles sont aussi propices à dynamiser nos actions et à rencontrer les citoyens, à se mettre à leur écoute, voire à les renseigner et les former. C’est pourquoi le renouvellement d’initiatives dans leur direction est souhaitable. Chacune et chacun peut en faire la proposition pour son secteur , sa commune.

Nous n’avons pas pu continuer d’organiser ces journées après 2016. Seules des manifestations isolées ont vu le jour jusqu’à l’apparition de l’épidémie de covid .

 

Continuer la lecture de « Les « Journées de l’eau «  »

Encore des retours: Bordeaux, Epernay et Corbeil Essonne

* Après Lyon, c’est une autre grande agglomération qui a fait le choix du retour en régie publique : Il s’agit de Bordeaux Métropole qui va prendre concrètement en main la gestion de l’eau potable à partir du 1er janvier 2023.

* Depuis le 1er janvier 2022, la gestion de l’eau potable est désormais assurée en régie publique par Epernay agglomération. Après plus d’un siècle de gestion privée, assurée par la Société des eaux, devenue ensuite Veolia, l’intercommunalité a décidé de reprendre la main sur la gestion du service, l’entretien et l’exploitation du patrimoine de production, de distribution, la facturation, la relation avec les abonnés ou encore le déploiement des compteurs.

http://www.lhebdoduvendredi.com/article/42165/la-gestion-de-leau-potable-devient-publique

  A noter qu’Epernay agglomération fait 48 000 h;  à comparer avec la Communauté d’Agglomération d’Hénin Carvin de 126 000 h,  dont l’expertise estime que « le territoire est trop petit pour assumer une gestion en régie » la VDN.

 

* La ville de Corbeil Essonne est passée en régie publique ce 1er janvier 2022 et rejoint la régie de Grand Paris Sud.

https://eau-iledefrance.fr/corbeil-essonnes-en-regie-publique-depuis-le-1er-janvier-2022/

nos réunions

Janvier 2023

En raison des conditions sanitaires, les réunions en présentiel des adhérents de notre association et de ses antennes ont cessé ou se sont fortement réduites. C’est  par le moyen des contacts internet que les liens se sont fait essentiellement . La reprise des échanges en direct est une satisfaction et nous espérons qu’elle puisse redevenir la pratique courante.

LA LUTTE CONTRE LES BASSINES VUE DE L’ÉTRANGER

Une journaliste du New York Times est venue enquêter en Vendée en octobre pour écrire un bon article sur la « guerre des bassines ».

« La police française surveille leau alors que la sécheresse saisonnière sintensifie. »

« Les dirigeants du monde entier se sont réunis pendant deux semaines à la conférence sur le climat COP27 en Égypte, pour débattre des moyens d’atténuer les effets du changement climatique et des conflits qu’il engendre. Mais si la compétition pour une eau rare est plutôt associée aux régions arides du MoyenOrient et de l’Afrique, l’Europe n’est pas à l’abri.
Après un été caniculaire que les climatologues ont qualifié de carte postale du futur, avec des vagues de chaleur record, des incendies de forêt et des sécheresses qui ont asséché les rivières, la France est maintenant impliquée dans une bataille de plus en plus importante pour savoir qui doit avoir la priorité pour utiliser son eau et comment.
Le gouvernement français s’est lancé dans un projet de construction de grands réservoirs à travers le pays pour desservir les agriculteurs pendant les mois de printemps et d’été de plus en plus arides.              Mais ce que le gouvernement appelle une adaptation, les opposants le considèrent comme une aberration – ce qu’ils considèrent comme une privatisation de l’eau au profit de quelques agriculteurs industriels dépassés.
Les affrontements entre les deux camps sont de plus en plus violents – un avant-goût, peut-être, des guerres de l’eau qui devraient s’aggraver dans le monde entier avec la hausse des températures. »

L’article en français:

file:///C:/Users/perso/Downloads/Article%20NY%20Times%2029Nov22%20-%20La%20police%20fran%C3%A7aise%20surveille%20leau%20alors%20que%20la%20s%C3%A9cheresse%20saisonni%C3%A8re%20sintensifie.pdf

 

MICROPOLLUANTS DANS L’EAU, UN ENJEU POUR LE VIVANT.

Lutte contre les micropolluants des eaux urbaines

par le:          https://asso.graie.org/portail/
Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau

RÉSUMÉ:

MICROPOLLUANTS DANS L’EAU,
UN ENJEU POUR LE VIVANT.

UNE ÉTUDE DES MICROPOLLUANTS URBAINS    Nov 2022

Produits d’entretien, cosmétiques, médicaments, carburants, peintures, plastiques… tous ces produits utilisés au quotidien, à la maison ou en milieu professionnel, contiennent un grand nombre de substances chimiques synthétiques ou naturelles qui se retrouvent dans les eaux usées. (Les pesticides ne sont pas classés dans les micropolluants urbains).

Les ménages sont les premiers contributeurs de micropolluants dans les eaux usées urbaines. Le flux de micropolluants urbains est largement constitué par des résidus de médicaments.

Le ruissellement pluvial urbain est aussi un vecteur de micropolluants. En ruisselant sur les surfaces urbaines, les eaux pluviales se chargent en différents contaminants (éléments-traces métalliques, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques-HAP, pesticides, etc.) issus principalement du trafic automobile, du chauffage, du lessivage des matériaux de construction et des pratiques d’entretien.

Beaucoup présentent des effets chroniques et des propriétés perturbatrices du système endocrinien, contribuent à la dégradation des milieux aquatiques et à l’érosion de la biodiversité.

Les micropolluants sont peu dégradés ou éliminés dans les stations d’épuration classiques (STEU).

Des procédés de traitement complémentaire existent et sont d’une manière générale efficaces à l’encontre des micropolluants urbains, comme l’ont montré les projets Micropolis (traitement par ozonation) et MicroReuse (ultrafiltration). Cette option peut donc s’avérer pertinente dans certains contextes locaux.
Néanmoins, il est illusoire de penser que l’amélioration des STEU permettra à elle seule de résoudre le problème des micropolluants urbains. Tout d’abord, car la France n’est pas en capacité à court ou moyen terme d’équiper l’ensemble des stations du territoire, d’une part en raison du surcoût engendré pour la collectivité (de l’ordre de 5 à 15 € par personne et par an [Synteau, 2020]), et d’autre part en raison des contraintes techniques nouvelles que l’ajout de ce traitement occasionne (maintenance parfois complexe, surcoût énergétique, résidus à traiter, etc.).

En outre, certaines substances restent mal dégradées par ces traitements complémentaires, tels que les métaux, mais aussi plusieurs médicaments comme la carbamazépine (antiépileptique) ou certains biocides présents dans les désinfectants. Il ne faut pas non plus oublier qu’une partie des eaux urbaines ne sont pas traitées par la STEU : eaux pluviales, eaux rejetées par les déversoirs d’orage, eaux usées domestiques traitées en Assainissement Non Collectif (ANC)… Enfin, miser uniquement sur le traitement « en bout de tuyau » revient à faire porter toute la responsabilité de cette pollution sur les professionnels de l’assainissement, ce qui pose la question de la sensibilisation et de la responsabilisation de l’ensemble des acteurs émetteurs des territoires. Ayant pour origine notre système de production, nos modes de vie, nos habitudes de consommation et nos routines professionnelles, la réduction de la contamination des milieux s’appuiera obligatoirement sur des changements de comportements humains.

La réduction à la source, qui permet de faire porter l’effort collectivement sur tous les acteurs contribuant aux émissions de micropolluants, est donc la voie à privilégier, en phase avec les nécessités actuelles de transformations écologiques et solidaires de la société.

(Les Commissions Locales de l’Eau des Schéma D’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont amenées à se pencher sur la question des micropolluants urbains.)

L’ÉTUDE COMPLÈTE:


 

 

 

Pesticides: tour de passe-passe pour rendre l’eau potable

Les métabolites de pesticides ont fait parler d’eux.

 Récemment recherchés dans les eaux d’alimentation, ce sont des produits de dégradation de pesticides dans le sol et les eaux.             Ils peuvent être déclarés potentiellement génotoxiques ( = »pertinents ») comme certains pesticides, et leur tolérance est de 0,1µg/l.   Sinon, la tolérance est plus élevée: 0,9µg/l   (s’ils sont déclarés « non pertinents »).                                                                                                                                                                   Pour rendre les eaux potables, il suffit  de changer ces métabolites de catégorie: de « pertinents » ils sont devenus « non pertinents » par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) … Les industriels de l’agrochimie ne s’en plaignent pas…

Lire:          Tour de passe passe pour rendre l’eau potable

Par :      Coordination EAU Île-de-France                                           www.eau-iledefrance.fr

COMMENT CALCULER LE PRIX DE L’EAU

Nos factures habituelles (mais qui n’existent pas dans les logements collectifs), et aussi taxe pluviale urbaine, taxe Gemapi, taxe pour l’assainissement non collectif, dépollution des rejets agricoles et industriels …

Avec sa verve habituelle, Marc Laimé, défenseur de la gestion publique de l’eau, consultant national et grand connaisseur dans le domaine de l’eau, nous livre un article sur le sujet.

Comment calculer le prix de l’eau

Marc Laimé:      http://www.eauxglacees.com

            et    http://blog.mondediplo.net/-Carnets-d-eau-

AUTOUR DE LA SÈCHERESSE

Trois documents parmi d’autres à propos des phénomènes de sècheresse, maintenant récurrents.

1- Un bon reportage à retrouver sur ARTE qui souligne notamment: – l’agriculture intensive accentue la sècheresse – la PAC favorise cette agriculture intensive – la production en Agriculture Biologique est plus abondante en cas de sècheresse ….

2 – Un article de Reporterre sur l’irrigation avec des eaux usées.

Pas forcément une bonne solution …

https://reporterre.net/Irriguer-avec-des-eaux-usees-une-bonne-idee 

 3 – La mise en place de « mégabassines » – grosses retenues d’eau pour l’irrigation – voulue par le gouvernement et la FNSEA suscite de fortes oppositions.  Ici, un article de Marc Laimé.

http://www.eauxglacees.com/Deux-Sevres-le-printemps-maraichin

Avec un point commun qui est la modification nécessaire de notre agriculture et l’attention portée à nos sols agricoles.

On aura aussi noté que pendant les sècheresses, le business de l’eau embouteillée continue, sans être touché par les restrictions, et au détriment des nappes et des habitants.   Mail d’ une adhérente (Angélique): « Sècheresse dans les Vosges , Nestlé se gave » –  Lettre ouverte au préfet.

Lettre ouverte août 22

Et aussi:  envoyé par Jacques Ch.

eau…secours 62 et le Toit commun de Lens

eau…secours 62 a décidé de participer au projet de l’association ‘Le toit commun » qui développe des projets d’économie sociale et solidaire et dont le siège a été inauguré les 20 et 21 mai 2022 à Lens  .

A cette occasion , eau…secours 62 a fait une intervention et participé à un débat qui a permis d’intéressants échanges sur le thème de la gestion de la ressource et du service de l’eau Présentation d’eau secours 62 au Toit Commun 2 .