Le conseil communautaire de la CALL ( communauté d’agglomération de Lens-Liévin qui compte 36 communes ) doit faire le choix avant fin janvier 2012 entre le retour de la distribution de l’eau en gestion publique et le maintien de cette distribution par une entreprise privée au travers d’un contrat de DSP ( délégation de service public).
Rien ne s’oppose au retour de la distribution de l’eau en gestion publique !
De nombreuses collectivités ont déjà fait ce choix afin de retouver une meilleure maîtrise de la gestion de l’eau sur leur territoire et en conséquence d’en assurer le service au coût le plus juste.
Mettre fin à une pratique qui conduit à ce que l’eau, bien commun et énergie vitale, soit une source de profits pour quelques compagnies multinationales et leurs actionnaires, c’est possible, c’est nécessaire.
L’expérience de nombreux pays, celles de nombreuses collectivités françaises montre que le choix de la gestion publique est le meilleur.
La compétence des employés ( techniciens , ingénieurs , etc.) qui travaillent dans les multinationales n’est pas en cause. A raison ils sont fiers de leur travail. Mais les méthodes et objectifs économiques de leurs entreprises ne sont pas compatibles avec la gestion de biens indispensables à la vie comme l’air, l’eau voire les sources d’énergie comme la terre , le gaz naturel, etc. Ils pourront d’ailleurs mettre cette compétence au service de la gestion publique si cette décision est prise par le conseil comunautaire de la CALL.
Reprendre en responsabilité entière la gestion de la distribution de l’eau, c’est pour la CALL , ses élus et ses employés retrouver un savoir-faire qui a été en partie abandonné au secteur privé. Il est important de considérer que ce savoir-faire pourra être utile ensuite pour l’exercice d’autres responsabilités.
L’expertise privée menée dans le cadre d’une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO ) montre tout l’intérêt financier que la collectivité trouverait à long terme dans le choix de la gestion publique. Pour l’usager ce serait sans doute aller progressivement vers un moindre coût de l’eau qu’il consomme, ce serait assurément voir son argent être entiérement utilisé pour payer le service de l’eau.
L’expertise publique , votée par le conseil communautaire en novembre 2010, apportera d’autres éléments qui , nous n’en doutons pas , confirmeront l’intérêt pour la collectivité d’une gestion publique.
Notre association s’étonne de l’absence d’information en provenance de la CALL sur les étapes de ce projet qui intéresse pourtant les citoyens usagers de la communauté d’agglomération. Tous les contacts lors de nos actions sur les marchés ou manifestations publiques témoignent pourtant de cet intérêt.
Le choix qui sera fait par nos élus délégués à la CALL montrera quelle est leur volonté politique . Les citoyens sauront en tirer toutes les conclusions utiles.