Le 1er juillet, les élus du Syndicat de l’eau du Dunkerquois (23 communes) décidaient de continuer à confier la gestion de l’eau potable à une société privée. Les partisans du retour en régie saisissent le tribunal administratif.
voir l’article de Laurent LEYS paru dans la Voix du Nord du 29.08.16
Dunkerquois : les opposants à la gestion privée de l’eau ne désarment pas
Le 1er juillet, les élus du Syndicat de l’eau du Dunkerquois (23 communes) décidaient de continuer à confier la gestion de l’eau potable à une société privée. Les partisans du retour en régie saisissent le tribunal administratif. « Nous ne laisserons pas tomber », annonçaient dès le 1er juillet quelques-uns des membres du Collectif eau du Dunkerquois « pour la maîtrise publique de l’eau et le retour en régie ». Ils venaient d’assister à la réunion au cours de laquelle les élus du Syndicat de l’eau du Dunkerquois ont reconduit une délégation de service public (1). Autrement dit, les élus de 23 communes (celles de la communauté urbaine et 6 autres, rurales) ont confié la gestion de leur eau potable à un partenaire privé – La Lyonnaise des eaux ou un autre – à l’expiration du contrat le 31 octobre 2017.
Le Collectif, composé de partis politiques, d’associations, de syndicats… classés à gauche, a déposé ce lundi un recours devant le tribunal administratif de Lille.
Il dénonce le manque d’information du public, qui a entraîné une très faible participation aux ateliers, conférences-débats et contributions au forum sur Internet. Il pointe du doigt la lenteur de transmission des documents administratifs demandés pour se forger une opinion.
Le Collectif parle également de « déni de démocratie » dans la mesure où « la délibération du comité syndical suit la décision de la conférence des maires de la communauté urbaine », une instance où ne siègent pas les six communes hors CUD. « Le choix entre des modes de gestion aurait dû être présenté lors des conseils municipaux de l’ensemble des collectivités adhérentes au Syndicat de l’eau du Dunkerquois », estime le Collectif.
Pour appuyer leur demande d’annulation de la délibération, les partisans d’une gestion publique parlent du « manque d’impartialité du cabinet IRH ». Son étude comparative des modes de gestion des services de l’eau potable constituait, selon le Collectif, « un véritable plaidoyer » en faveur des multinationales de l’eau.
(1) Vingt voix pour la délégation de service public, 2 voix contre, 1 bulletin nul.