UNE DEMOCRATIE LOCALE EN BERNE
Avant le conseil, quelques élus avaient rédigé une motion (voir en pièce jointe) demandant le report de la consultation et du vote, en estimant que les informations et débats n’avaient pas été suffisants, et en soulignant qu’un élément du cahier des charges fourni au cabinet d’expertise, n’avait pas été rempli : » Il devra également présenter des retours d’expérience de collectivités de taille équivalente à celle de la CUA qui exploitent actuellement en régie leur service public d’eau et d’assainissement ».
A l’entrée du conseil, une bonne vingtaine de camionnettes de Véolia étaient garées sur les parkings de la citadelle et le long du boulevard ; quelques dizaines d’agents de la multinationale en blousons fluo, emmenés par leurs dirigeants, ont fait le forcing pour se mêler à nous et gêner la lecture de nos pancartes. Une pression difficilement acceptable.
Au cours du conseil, 7 conseillers communautaires ont courageusement pris la parole à tour de rôle pour argumenter d’une manière très claire sur l’insuffisance de connaissances permettant de débattre, ainsi que sur l’absence de débat public. Deux conseillers communautaires, absents ce jour là, ont également soutenu la motion.
Les neuf conseillers ayant appuyé la motion sont : Cl. Sacchetti – Achicourt-et H. Flautre -Arras- (d’EELV), B. Lajara – Arras- (anciennement « les citoyens s’engagent »), JP Leblanc – Achicourt-, Annie Cardon – St Nicolas (PS), A. Détourné -Arras – (PS), G. Coulon -maire de Fampoux, R. Potez – maire de Feuchy, M.Zechel – maire de Monchy le Preux.
Au cours du conseil, le président Monsieur Rapeneau a critiqué plusieurs fois notre association, d’une manière très élégante puisque nous n’étions pas en mesure de répondre … Des inexactitudes et contre vérités sont aussi malheureusement à déplorer, comme cette (fausse) baisse du prix de l’eau en 2012 : une réponse sous forme de lettre ouverte lui a été adressée, ainsi qu’à l’ensemble des conseillers communautaires et aux médias. Voir le document joint.
Une grosse moitié des conseillers ont voté ce jour là, sans avoir jamais débattu, et en n’ayant en main que quelques feuillets écrits par les dirigeants (et envoyés seulement 5 jours auparavant) … Nous contestons fermement ce simulacre de démocratie, en renouvelant notre appui aux 9 conseillers ayant eu le courage d’une contre argumentation.
Monsieur Rapeneau, pour éviter une trop grande contestation, a affirmé ce jour là que rien n’était vraiment joué. Nous le prenons au mot, et nous continuons notre information et notre campagne de signatures auprès du public. Nous recevons chaque jour des signatures dans notre boite à la Maison des Sociétés d’Arras.